Réforme de l'apprentissage : l'UMIH du Haut-Rhin rencontre les Députés
L’UMIH du Haut-Rhin plaide pour une réforme de l’apprentissage devant les députés
Jean-Jacques BETTER, Président de l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie (UMIH) du Haut-Rhin, entouré de son Bureau, des Présidents des UMIH locales et du CFA de l’Hôtellerie Restauration de Colmar a rencontré les Députés Haut-Rhinois jeudi 11 janvier dernier.
Après la réforme du droit du travail engagé l’été dernier au travers des ordonnances
Macron, le gouvernement a ouvert l’acte II du grand chantier de rénovation de notre modèle social pour la transformation de l’apprentissage, de la formation professionnelle et de l’assurance chômage.
L’UMIH du Haut-Rhin souhaite apporter sa contribution pour la réforme de l’apprentissage.
Depuis l’été 2017, les CAP « restaurant », « services hôteliers » et « services en brasserie-café » ont été remplacés par le CAP « commercialisation et services en hôtel-café-restaurant ».
Le secteur des Hôtels Cafés Restaurants, très réglementé (régi par 16 codes), connaît des freins législatifs et réglementaires pour la formation à ce nouveau CAP.
Le code du travail et le code de la santé publique interdisent notamment l’entrée en apprentissage dans les établissements titulaires de licence 3 ou 4 aux jeunes de 15 ans même s'il justifie avoir accompli la scolarité du premier cycle de l'enseignement secondaire (sortant de 3ème).
« Nous sommes le seul secteur d’activité à qui on interdit de recruter un apprenti de 15 ans qui a suivi sa scolarité normalement jusqu’en 3ème » s’insurge Jean-Jacques BETTER.
« Entre 2 000 à 3 000 jeunes en France souhaitant intégrer les métiers de l’Hôtellerie-restauration ne pourront pas entrer en apprentissage dans le secteur des HCR (Hôtel, Café, Restaurant) si rien ne change » poursuit le Président de l’UMIH.
Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie du Haut-Rhin
5, rue de la Gare 68000 Colmar tél : 03 89 30 80 00 fax : 03 89 30 80 01 courriel : umih68@gmhr-hautrhin.com
Ces mêmes établissements peuvent engager des apprentis de 16 à 18 ans seulement s’ils bénéficient d’un agrément délivré par le Préfet.
« Cet agrément prévu par les textes n’a jamais fonctionné et personne ne l’a jamais réclamé ; il faut purement et simplement supprimer les textes » précise Jean-Jacques BETTER.
L’UMIH du Haut-Rhin plaide également pour la possibilité d’embaucher les mineurs qualifiés suite à leur formation.
En effet, un jeune titulaire du CAP et toujours mineur ne peut plus travailler, une aberration selon l’UMIH.
Il est donc urgent :
- de garantir un développement serein de l’apprentissage dans le secteur des CHR
- de sécuriser les parcours d’intégration sans rupture des jeunes dans le monde du travail
- de simplifier les démarches des employeurs
L’UMIH a également rappelé aux députés que la profession a mis sur pied au cours des 10 dernières années des formations obligatoires (Permis d’exploiter – Permis de Former - Hygiène alimentaire en restauration commerciale) afin de renforcer les compétences des chefs d’entreprises et de leurs collaborateurs.
A l’heure où le nombre d’apprentis est en baisse voire au mieux en stagnation, bien loin des ambitions nationales affichées, et dans une perspective d’accueillir très prochainement 100 millions de touristes étrangers, l’UMIH sollicite la levée des freins législatifs et réglementaires au développement de l’apprentissage et de l’emploi des mineurs.
L’avenir de la qualité de l’accueil des établissements HCR en dépend.